Oui, on pourrait se dire que le lien avec la firme dieppoise et l’ancienne Régie commence déjà à trop se faire sentir. En effet, la nouvelle A290 est une citadine électrique qui se base sans se cacher sur la R5 fraîchement dévoilée. Mais, il ne s’agit pas là d’une simple mise à jour de software pour avoir plus de chevaux, et un accastillage grimé du A fléché! Non, on parle d’un travail en profondeur qui apporte une grosse plus value à la citadine au losange. On vous explique tout, c’est parti.
Plus de Watts
Si la R5 se limite à 150ch, ce qui est déjà bien pour une citadine, Alpine propose 180 et 220ch sur son A290. Elle y parvient en allant emprunter ses groupes motopropulseurs à la Mégane E-Tech. Le couple affiche 285 à 300Nm, ce qui place la petite française au niveau des dernières productions thermiques de cette catégorie quasiment morte.
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Avec son premier niveau de puissance, la petite française s’offre des performances déjà bien honorables. Avec un 0 à 100 km/h abattu en 7,4s et une vitesse de pointe de 160km/h, elle promet d’être amplement suffisante au quotidien et pour commencer à s’amuser. La version 220ch quant à elle, efface la centaine kilométrique une seconde plus rapidement et pointe à 170km/h. Le kilomètre est d’ailleurs parcouru en seulement 29,3s pour la première et 27,7s pour la plus véloce. A titre de comparaison, une Fiesta ST effectue cet exercice en 27,3s.
Un châssis affuté
Lorsque l’on pense à Alpine, c’est un peu comme avec Lotus, c’est la philosophie « light is right » qui nous vient automatiquement en tête avec un certain chauvinisme si on est français, par-dessus le marché. Alors Alpine et électrique, est-ce que la formule peut marcher? Et bien les ingénieurs ont relevé le défi. Avec une masse de 1479kg, soit la même qu’une R5 en 150ch, c’est un beau score. On est à 150kg de plus qu’une GTi thermique, c’est sûr, mais avec un moteur électrique plus gros et bien plus puissant, cette A290 est 51kg plus légère, que la plus légère des E-208.
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Pour emmener cette masse avec le plus d’efficacité et de fun possible, Alpine a énormément travaillé sur le châssis de l’A290. Elle récupère à l’avant un berceau moteur tout en aluminium pour compenser le poids supplémentaire du moteur. Elle remplace aussi son train arrière, qui est un essieu rigide sur la R5 pour un ensemble multi-bras qui permet un réglage très fin de ce dernier. On retrouve ensuite des suspensions à butée hydraulique pour améliorer le confort, mais aussi le maintien de la caisse sur les chocs, déformations et fortes contraintes. Ce système était déjà présent sur la Mégane 4 RS. Ce combo permet à l’A290 d’après Alpine d’avoir un réglage de train avant très directif, aidé par un centre de gravité très bas. On ose imaginer un toucher de route très communicatif et plaisant avec cet arsenal. La voiture se veut agile et stable, point que l’on peut facilement approuver avec les voies 15mm plus larges.
Ajoutons à cela que la petite citadine vient récupérer le système de freinage de sa grande soeur, l’A110. Il s’agit d’étriers de freins fixes Brembo quatre pistons, permettant de pincer des disques de 320mm.
Michelin contribue aussi aux performances de l’A290 avec la possibilité d’avoir la voiture en Pilot Sport EV, mais aussi en PS5S spécifique marqué A29! Pour ceux qui sont sous la loi montagne, Alpine et Michelin propose des Pilot Alpin A29 aussi.
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La voiture promet de pouvoir se placer au lever de pied, avec entre autres une pédale de frein by wire entièrement recalibré tout comme la direction électrique qu’elle reprend de la R5. On espère pouvoir en être juge volant en main.
L’empreinte du A
La filiation entre la R5 et l’A290 est une évidence et il faudrait être aveugle pour ne pas la voir, d’autant qu’elle est assumée. Mais Alpine apporte un package stylistique qui marque la rupture entre Alpine et Renault. Aucun doute ne pourra être possible lorsque l’on croisera le A fléché dans la rue.
Pour se faire, Alpine a redessiné le bouclier avant en y intégrant des feux additionnels grimés d’une croix en guise de feux de jours. On la retrouve en plus petites dans les optiques principales en rappel. Je trouve, à titre personnel, que cela rappelle le concept Twin’Run qui annonçait la Twingo 3 et qui avait une sacré gueule. Les entourages de roues sur les ailes sont en noir brillant. L’effet que cela donne dépend du choix des jantes. Avec les modèles en noirs, on a l’impression d’une voiture haute sur pattes, effet qui disparaît avec les jantes du concept A290 Beta. A voir en vrai! D’ailleurs, cela permet de vous dire que l’Alpine proposera 4 choix de jantes à son lancement.
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Les jupes latérales et les portières arrières sont quant à elle spécifiques pour renforcer le côté sportif de la voiture. Les fausses entrées d’air sont un écho au R5 Turbo, et il faudra confirmer si cela marche aussi bien en réel qu’en photo. A l’arrière, la voiture donne le sentiment d’être bien plus large qu’une R5. Son pare-chocs est d’ailleurs spécifique et rejoint les extensions d’ailes. L’ensemble est bien intégré.
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Intérieur (presque) sur mesure
A l’intérieur, la différence est marquante aussi. On sent la filiation avec la citadine du losange, mais beaucoup d’élément fort propose une réelle identité à la petite Alpine. Tout d’abord, il y a ce nouveau volant spécifique et magnifique. Il embarque une molette de réglage bleu, en bas, pour régler la sensibilité de la récupération d’énergie. On voit aussi une palette rouge faire son apparition. Gravé « OV » pour « Overtake », son maintien permet d’envoyer tout le jus pour effectuer un dépassement express. Ce genre de mode demande toujours à être expérimenté pour en juger l’efficacité ou l’intérêt.
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On remarque ensuite que la console centrale voit l’apparition des 3 boutons de gestions de la boite de vitesse comme sur l’A110. Adieu donc le levier au volant! Ils ont le bon goût, comme sur la Berlinette de s’illuminer en Bleu-Blanc-Rouge. On est chauvin ou on ne l’est pas! Cette spécificité me plaît énormément et permet de se projette dans l’univers Alpine.
Les sièges, dont l’armature reste similaire, obtienne une toute nouvelle garniture avec des mousses spécifiques pour améliorer le maintien latéral ainsi que le confort. Il se pare d’une magnifique coiffe en cuir Nappa qui peut être blanc et bleu foncé. Un choix éclectique, mais qui fait son effet. De plus, la broderie et les inserts de composition sont très travaillés ce qui positionne cet intérieur sur un segment premium sans aucune hésitation.
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Derrière le volant, on retrouve la même instrumentation que sur la R5 avec l’Open R-Link qui est assurément le meilleur système sur le marché actuellement. Il est customisé par Alpine pour avoir des affichages spécifiques et un univers Alpine. On peut d’ailleurs retrouver les modes de gestion spécifiques à l’A290 qui font écho à la compétition avec l’A110 Pikes Peak pour l’Agilité, la F1 pour la Puissance et l’A424 pour l’Endurance.
On retrouve aussi un système audio Devialet spécifique, différent de ce que l’on peut avoir dans la R5 ou l’A110 qui est équipé d’un système Focal.
Une gamme complète
Dès sa présentation, l’A290 se voit dotée d’une gamme complète avec 4 finitions sur deux niveaux.
Le premier niveau se nomme GT. Dans cette version, la voiture embarque le moteur de 180ch, un chargeur de 11kW, une charge DC de 100kW ainsi qu’une pompe à chaleur. En équipement, on retrouve des jantes 19″ Iconique associées aux Michelin PS EV spécifiques, des feux full LED, d’un régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop & GO. Les sièges sports sont forcément chauffants. Apple CarPlay et Android Auto sont bien entendu de la partie avec le système Alpine Portal en sans-fil (une surcouche sur l’Open R-Link de Renault). Les aides aux stationnements périmétriques et caméra de recul font partie de la dotation de série aussi!
La finition GT Premium, elle aussi en 180ch, ajoute un toit Noir Etoile contrasté et des étriers de freins bleus Alpine pour le look. L’intérieur se voit drapé de cuir Nappa et reçoit le système audio Devialet. Le volant lui devient chauffant et la charge à induction s’ajoute à l’offre. Les rétroviseurs sont rabattables électriquement et le rétroviseur intérieur est électrochrome. Sur ce point, Alpine aurait pu largement faire l’effort de le proposer de série sur toute la gamme.
La finition GT Performance apporte le moteur de 220ch à l’A290. Les étriers de freins deviennent rouges et la voiture se pare d’un black pack. Des fonctionnalités Alpine Telemetrics sont ajoutées au Alpine Portal pour monitorer ses performances ou recevoir un coaching par exemple.
Au sommet de la hiérarchie, on retrouve la version GTS. Evidemment en 220ch, cette version est suréquipée et permet d’avoir accès aux jantes Snowflake noires et d’autres spécificités exclusives.
Les 1955 premiers exemplaires de la Première Edition pourront être choisies avec plusieurs configurations. La première appelée Beta, reprend le look du concept car éponyme. On retrouve ensuite La Bleue et La Grise avec des looks exclusifs. Proposée à partir de 38.000€, l’A290 semble correctement placé sur le marché des citadines électriques sportives. On a hâte de juger de son caractère face à la nouvelle Mini ou encore la Lancia Ypsilon HF.
L’A290 est une la première citadine électrique sportive à se concrétiser et mettre vraiment l’eau à la bouche. Si le ramage est à la hauteur du plumage, tout en gardant un esprit Alpine (oui, je joue sur la filiation avec Renault), alors la marque dieppoise aura réussie un pari et un tour de force de maître.
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